Peut-être est-ce l’intérêt que je porte, au-delà de la peinture, à la représentation de l’absence, aux traces et aux fragments — je collectionne les images d’envers de tableaux. Je suis attirée par leurs vestiges typographiques, leurs airs de machines à remonter le temps et leur potentiel narratif. En 2019, je démarrais une série de collages numériques, masquant ou révélant les étiquettes accumulées par le temps. Puis me vint l’idée de faire parler ces envers : comment faire ressentir, imaginer, mettre en lumière une œuvre dont l’endroit se déroberait à nos yeux ? À partir de la matière brute des collages et du bleu dominant (à la fois fil conducteur, couleur d’activation et surface de récit potentiel), j’ai esquissé une installation visuelle et sonore.
La scénographie s’appuie sur l’accrochage de cinq impressions de revers de tableaux, auxquels sont associés des « alcôves d’écoute », qui dispensent à l’aide d’un audioguide des fragments sonores collectés en amont de l’exposition. On propose ainsi au public d’activer un imaginaire personnel vis-à-vis de ce qu’il entend des peintures. C’est par l’écoute que celles-ci recouvreront pour lui une matérialité.
Peut-être est-ce l’intérêt que je porte, au-delà de la peinture, à la représentation de l’absence, aux traces et aux fragments — je collectionne les images d’envers de tableaux. Je suis attirée par leurs vestiges typographiques, leurs airs de machines à remonter le temps et leur potentiel narratif. En 2019, je démarrais une série de collages numériques, masquant ou révélant les étiquettes accumulées par le temps. Puis me vint l’idée de faire parler ces envers : comment faire ressentir, imaginer, mettre en lumière une œuvre dont l’endroit se déroberait à nos yeux ? À partir de la matière brute des collages et du bleu dominant (à la fois fil conducteur, couleur d’activation et surface de récit potentiel), j’ai esquissé une installation visuelle et sonore.
La scénographie s’appuie sur l’accrochage de cinq impressions de revers de tableaux, auxquels sont associés des « alcôves d’écoute », qui dispensent à l’aide d’un audioguide des fragments sonores collectés en amont de l’exposition. On propose ainsi au public d’activer un imaginaire personnel vis-à-vis de ce qu’il entend des peintures. C’est par l’écoute que celles-ci recouvreront pour lui une matérialité.